Depuis rentrée scolaire 2020, le retour des élèves camerounais sur les bancs de l’école s’avère perturbé. Dans ce contexte sanitaire, le Ministère des Enseignements Secondaires met en place un certains nombre de mesures pour organiser le temps et l’espace de travail. Celles-ci font ressortir les inégalités d’accès à l’éducation, déjà bien présentes dans le pays.
D’après l’Unesco, le Covid-19 aura privé d’école près d’1,6 milliard d’apprenants dans le monde. Cela représente plus de 90 % des élèves et étudiants. En cette rentrée scolaire, tous n’ont pas encore repris le chemin de l’école. C’est le cas au Cameroun. Après sept mois loin de leurs cahiers, un retour à une éducation normale n’est pas encore possible pour tous les élèves.
La maîtrise des effectifs des élèves pour décongestionner les écoles
Pour endiguer l’épidémie de Covid-19, le gouvernement instaure les cours à distance pour le compte de cette année 2020-2021, dans certains établissements scolaires qui auront des effectifs pléthoriques. En effet, le nombre maximum d’enfants par classe est placé à 50. Or, certaines écoles accueillaient jusqu’à 120 élèves par classe.
Par conséquent, une réorganisation du temps scolaire est nécessaire, et le travail à distance est privilégié. Une partie des élèves pratiquent alors « la mi-temps » : ils suivent 50% des cours en présentiel et 50% à distance.
Le travail à distance à l’épreuve du manque de moyens
Bien entendu, la préservation de la santé publique est primordiale. En revanche, ces mesures creusent davantage les inégalités d’accès à l’éducation. Les ministres en charge de l’éducation n’ont pas pris en compte les conditions de vie de chaque enfant.
Bien que le pays procède à la création des centres d’apprentissage à distance déjà prévue dans les chefs-lieux de régions, les élèves en zones rurales y auront difficilement accès. Sans smartphone, télévision ou câbles-électriques dans tous les villages au Cameroun, cette initiative ne peut valablement marcher.
A titre d’exemple, le taux de pénétration d’internet est de seulement 30% au Cameroun. En ce sens, nous cherchons à développer des technologies innovantes pour faciliter un accès hors connexion à l’éducation au plus grand nombre. En contournant ces problématiques endémiques, nous souhaitons une éducation de qualité, pour tous, partout.