Ce samedi 24 octobre, sept enfants ont été tués et douze autres ont été blessés lors d’une attaque armée menée contre une école. Ils avaient entre 9 et 12 ans, et étudiant à la Mother Francisca International Bilingual School, un établissement de la ville de Kumba. Depuis, le pays tout entier est sous le choc.
Une crise anglophone qui s’intensifie
Située dans le Sud-Ouest du pays, la Mother Francisca International Bilingual School se trouve en région anglophone, en guerre civile depuis plus de trois ans. Ce samedi 24 novembre, elle a été le théâtre d’une nouvelle attaque relative à la crise anglophone. En 2016, des groupes séparatistes revendiquent la sécession du pays avec la création d’un État indépendant formé des régions anglophones du Cameroun. Depuis, un véritable conflit armé fait rage. Plus de 3 000 personnes ont été tuées et plus de 700 000 autres ont fui. Pris aux pièges, la population civile paie le prix fort.
Une stratégie séparatiste de boycott des écoles
Aux prémices de la crise anglophone, le boycott des écoles était une des premières actions des séparatistes. L’éducation est en première ligne de la guerre civile. D’après l’ONU, 600 000 écoliers ont été privé de cours, avec plus de 80 % des établissement fermée et au moins 74 écoles détruites dans les régions en crise.
Bien que les écoles ont déjà été une cible dans le passé, jamais le pays n’a déploré une telle attaque sur de jeunes enfants. Pourtant, le gouvernement avait mobilisé des forces de défense et de sécurité pour protéger les établissements scolaires pour la rentrée scolaire du 5 octobre. Toutefois, la réouverture des écoles est synonyme de défaite pour les séparatistes.
Une peur ravivée chez parents et enfants
Alors que les autorités ont du mal à rassurer la population, ainsi qu’à renforcer la sécurité, les parents se sont précipités pour retirer leurs enfants de l’école. Depuis, les élèves ont peur de retourner en classe. Toutefois, l’impossibilité d’étudier à la maison est toujours présente.
Déjà en 2018, les élèves de la zone anglophone se retrouvent privés d’écoles dès la rentrée. Face aux difficultés que traversent les deux soeurs cadettes de Daril pour accéder à leurs cours, celui-ci décide de fonder Skoole. Son objectif est de rendre accessible une éducation de qualité, pour tous, partout. Ainsi, il cherche à améliorer durablement, en dépit des crises politiques ou sanitaires, l’éducation dans son pays.
L’équipe de Skoole s’associe à la peine des familles auxquelles nous présentons nos plus sincères condoléances et souhaitons un prompt et complet rétablissement aux blessés. Depuis l’annonce de cette terrible nouvelle, nos équipes redoublent de travail pour fournir de nouveaux contenus, cours et exercices aux écoliers camerounais.
